21 ottobre 1981 Marsiglia (Francia). Pierre Michel, 38 anni, magistrato francese, indagava sul traffico internazionale di eroina.

Foto da: vivi.libera.it

Pierre Michel, 38 anni, Giudice ucciso a Marsiglia il 21 ottobre 1981. Morto perché indagava, anche in collaborazione con i magistrati palermitani, sul traffico internazionale di eroina gestito da Cosa nostra, ma che vedeva coinvolta anche la criminalità organizzata marsigliese. I marsigliesi, infatti, per primi si erano avvicinati al business e avevano i “chimici” e la preparazione per avviare l’industria più redditizia dalla fine della Seconda Guerra Mondiale. (vivi.libera.it)

 

 

 

 

Fonte:  fr.wikipedia.org

Pierre Michel (juge)

Pierre Michel, né le 2 juillet 1943 à Saint-Amans-Soult (Tarn) et mort assassiné le 21 octobre 1981 à Marseille (Bouches-du-Rhône), est un juge d’instruction français. Il est, après François Renaud en 1975, le deuxième juge assassiné en France depuis l’Occupation durant la Seconde Guerre mondiale.

Biographie
Familles et études

Il est issu d’une famille de notaires et d’avocats de Metz, son père Georges tenant une étude de notaire mais, par indépendance, il refuse de rejoindre le cabinet d’avocat de son frère aîné Bernard. Il a deux enfants.

En 1965, il est professeur de sciences naturelles dans un lycée à Jarny où il rencontre sa future femme, Jacqueline, professeur d’histoire-géographie. C’est pour suivre Jacqueline mutée à Marseille en 1973 qu’il se retrouve dans cette ville. D’abord auditeur de justice, apprenant beaucoup auprès de René Saurel, il deviendra le premier juge anti-drogue de la ville et fera tomber la French Connection.
Débuts

En tant que stagiaire, il a affaire à des cas d’adolescents drogués. Un de ses amis stagiaires affirme qu’il en avait été marqué. Après avoir obtenu son doctorat en droit, il entame sa carrière en 1974 et est nommé juge d’instruction le 31 décembre 1974 à Marseille où il s’occupe d’abord d’affaires de mineurs, puis de stupéfiants (notamment les règlements de compte liés à la drogue comme la tuerie du Bar du Téléphone ou l’affaire du « pouf » de Calvi). En 1977, on lui demande de remplacer un collègue chargé du grand banditisme, mais cet intérim se prolonge et il hérite finalement du poste. Premier juge d’instruction au tribunal de grande instance de Marseille, nommé par la presse « le justicier » ou le « cow-boy », il secoue la police marseillaise qu’il ne juge pas assez motivée, réalisant lui-même certaines filatures.

Quelques affaires traitées

Début 1975, alors qu’Ilda Di Marino est devenue juge au siège, il est chargé de clore le dossier d’instruction de Christian Ranucci, inculpé de l’enlèvement et du meurtre d’une fillette, et de le transmettre à la chambre d’accusation de la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Il aurait confié à propos de cette affaire à son ami, le procureur adjoint Étienne Ceccaldi : « C’est un dossier de merde ! Mais il est coupable. » Voulant effectuer des actes supplémentaires afin de clarifier ce qu’il perçoit comme des zones d’ombre, il en aurait été empêché par sa hiérarchie et pressé par elle de clore le dossier. Par la suite, il assiste à l’exécution de Ranucci (condamné à mort en mars 1976), le 28 juillet 1976.

Il a dans sa carrière instruit des dossiers contre le proxénétisme, le trafic d’armes ou les violences aux personnes. Mais il est surtout connu pour sa lutte acharnée contre le trafic de drogue dans Marseille, alors considérée comme la capitale mondiale de la drogue. Il a démantelé six laboratoires de transformation d’héroïne et a arrêté soixante-dix trafiquants en sept ans. Assisté des commissaires Gérard Girel et Lucien Aimé-Blanc, il est en première ligne dans le démantèlement de la French Connection en utilisant des méthodes inédites pour l’époque, comme celle d’arrêter les compagnes des trafiquants de drogues.

Assassinat
Les faits

Le 21 octobre 1981, à Marseille, le juge Michel rentre chez lui à moto, une Honda 125 Twin, pour déjeuner avec son épouse et ses deux filles. Il est suivi depuis son départ du palais de justice par deux tueurs circulant sur une moto Honda CB900F Bol d’Or rouge. À 12 heures 49, alors qu’il ralentit à une intersection sur le boulevard Michelet, il est abattu de trois balles de 9 mm Parabellum par le tireur assis sur le tansad de la moto. Une balle pénètre dans l’épaule, une autre dans le thorax, perforant le cœur et le poumon, une autre à la base du cou, sectionnant la moelle épinière. La mort est instantanée.

Le juge Pierre Michel repose au cimetière de l’est à Metz, dans le caveau familial. La ville de Metz, dont il est originaire, a honoré sa mémoire en donnant son nom à une rue située tout à côté du Palais de justice. Une salle d’audience du palais de justice de Marseille porte son nom.Enquête

L’enquête est confiée au juge Patrick Guérin. La moto du crime est retrouvée, 48 heures après l’assassinat, sur le parking d’un immeuble de l’avenue Clot-Bey, près du parc Borély, grâce à un témoin qui relève en partie son numéro d’immatriculation. Elle a été volée un an auparavant, vraisemblablement par une équipe spécialisée dans le vol et le recel de motos. Une empreinte digitale retrouvée sur un autocollant apposé sur la calandre arrière permet de retrouver le propriétaire de la moto, Charles Giardina. La surveillance de ce mécanicien dans un garage permet de remonter à deux de ses relations, les truands Gilbert Ciaramaglia et Daniel Danti, qui sont sous la coupe du parrain de Marseille Gaëtan Zampa. Interpellés, les trois comparses sont remis en liberté faute de preuves matérielles. D’autres pistes sont étudiées, comme celles de Cosa nostra et de la Camorra. C’est finalement par hasard, lors d’une arrestation de trafiquants français en Suisse, le 10 octobre 1985, que les commanditaires et les assassins sont « balancés » par François Scapula en échange de sa non-extradition en France. Le procès a confirmé les révélations de Scapula : le tueur était François Checchi, sur une moto conduite par Charles Altiéri, les commanditaires étant François Girard et Homère Filippi15, truands associés à la French Connection.

Le 30 juin 1988, la cour d’assises d’Aix-en-Provence condamne François Checchi et François Girard à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de 18 ans. Charles Altiéri, et Homère Filippi sont condamnés par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d’assises des Bouches-du-Rhône le 19 avril 1991. En septembre 2014, François Checchi, âgé de 65 ans, sort de détention sous le régime de semi liberté. Début octobre 2014, c’est au tour de Charles Altiéri d’être placé en libération conditionnelle sous bracelet électronique.

 

 

 

 

Foto da: orsattipietro.wordpress.com

Fonte:  orsattipietro.wordpress.com
Articolo del 21 dicembre 2011
L’assassinio nascosto del giudice francese Pierre Michel. I soldi di un massacro
di Pietro Orsatti

Questa è una storia difficile da raccontare. Una storia che ha tanti punti di partenza e innumerevoli finali, se si riescono a trovare. È la storia di un fiume di denaro. Il denaro del traffico internazionale di eroina fra gli anni ’60 e i primi anni ’80. È la storia del potere economico e politico di un gruppo che è perfino limitativo definire “criminale”, perché si comportava come un governo di uno Stato che agiva, trattando, con un altro Stato, quello Italiano. Trattando. Si. Dal 1943, nella preparazione dello sbarco degli alleati. E poi nel ’47. E che non era espressione di una criminalità “popolare” ma di un’élite economica e culturale. Baroni, imprenditori, perfino luminari della medicina, imprenditori, politici. E una folla, comunque, di massoni. Tutti mafiosi, tutti Cosa nostra. Sto parlando di quella Cosa nostra retta dal cugino di Michele Greco, Salvatore, il primo capo della commissione nata dalla “riforma” della mafia nelle riunioni del 1957 all’Hotel des Palmes di Palermo fra i siciliani e gli americani, fra Lucky Luciano e Greco e compagnia bella. Con tanto di uomo di quel confine indefinibile fra i due mondi, Tommaso Buscetta, a presenziare all’incontro. Un “soldato” al cospetto dei capi e che con i capi si fa “una parlata”. E quando mai si è vista una cosa del genere? Ma c’era bisogno di uomini di confine, di persone come don Masino, di emissari verso il mondo degli affari, della politica e dei “servizi” non solo italiani. Un uomo di due mondi. Di un boss dei due mondi, appunto, come Buscetta era soprannominato. Perché si era in piena guerra fredda e la mafia serviva, su una sponda e sull’altra dell’Atlantico. Serviva la sua capacità militare, il suo controllo del territorio e il tanto, e davvero era un fiume, denaro non rintracciabile.

Guerra fredda, pochi se ne ricordano oggi. Dove valeva tutto, anche il patto con il diavolo per sconfiggere il pericolo rosso. Meglio i mafiosi di Cosa nostra che dei sindacati efficienti e la salita al governo di socialisti e soprattutto di quei comunisti del Pci italiano che erano i più forti dell’Europa occidentale.

Sto parlando di quella Cosa nostra che nonostante i capi della commissione fossero prima Salvatore Greco, poi Gaetano Badalamenti e infine Michele Greco alla vigilia del colpo di Stato e della dittatura di Totò Riina, era in realtà guidata dal carisma e dalla capacità politica e imprenditoriale del “principe di Villagrazia”, Stefano Bontate il cui patrimonio fu solo in parte affidato ai cugini Nino e Ignazio Salvo, ma soprattutto venne reso potere assoluto nelle mani (e nella rete finanziaria) di Michele Sindona, “il salvatore della lira” secondo Giulio Andreotti. E quei soldi poi nessuno li ha ritrovati. O forse ne ha trovato un pezzo quel Bernardo Provenzano, socio di Riina ma da lui distante galassie nella gestione del potere. Mafioso vecchio stile era diventato Provenzano a scuola di Cosa nostra nella sua lunga latitanza a Cinisi sotto l’ala protettrice di Tano Badalamenti (quello che per intenderci mafieggiava e uccideva Peppino Impastato e, come lui stesso ammise, contemporaneamente era confidente dei carabinieri). Riina era l’anomalia. Provenzano divenne, nonostante l’origine, la continuità con la vecchia mafia. Nella gestione dei soldi, della politica, dell’inivisibilità e dei rapporti con poteri come quelli della massoneria, chiamiamola così, “deviata”.

Soldi. E un mare di sangue. Una mattanza per prenderli. Una mattanza per mantenerli.

Questa che oggi pubblico, sempre dagli archivi dell’Ansa, è una piccola storia. La storia di un magistrato francese ammazzato a Marsiglia il 21 ottobre 1981. Pierre Michel. Morto perché indagava, anche in collaborazione con i magistrati palermitani, sul traffico internazionale di eroina gestito da Cosa nostra ma che vedeva coinvolta anche la criminalità organizzata marsigliese che per prima si era avvicinata al business e aveva i “chimici” e la preparazione per avviare l’industria più redditizia dalla fine della Seconda Guerra mondiale.

Una storia totalmente rimossa quella di Pierre Michel. Che qui ritroverete, per frammenti.

 

 

 

Fonte: ilfattoquotidiano.it

Francia, l’assassinio del giudice Michel e la pista di Cosa nostra: “Falcone mi disse che voleva indagare, ma poi morì”

Di Martina Castigliani

Un giudice ucciso dalla malavita marsigliese, quattro colpevoli condannati e una parte della storia che nessuno ha mai investigato. Perché chi avrebbe voluto farlo, chi in testa aveva informazioni e connessioni che forse non conosceremo mai, è morto a sua volta. C’è un omicidio in Francia, quello del magistrato Pierre Michel, che si intreccia con la morte di Giovanni Falcone. A rivelarlo, per la prima volta a quasi trentasei anni di distanza, è Michel Debacq, prima uditore del giudice francese e poi collaboratore del collega italiano durante le indagini sulla Pizza Connection: “Falcone mi disse: appena avremo tempo dobbiamo indagare sui mandanti italiani della morte di Michel. Ma quando sono arrivato in Italia lui era già morto e nessuno ha più seguito questa strada”, rivela Debacq a ilfattoquotidiano.it. La pista è quella che porta al gruppo mafioso guidato dal boss di Cosa nostra Gerlando Alberti (U’ Paccarè, l’imperturbabile), arrestato grazie alle indagini di Michel nell’estate del 1980. “La vendetta è l’ipotesi che nessuno ha mai preso in considerazione. Per la Francia di quegli anni, la mafia era solo un romanzo”. Debacq è pure il primo a interrogare il pentito di Cosa nostra Antonino Calderone: “Anche lui mi confermò che in quell’omicidio vedeva le mani della mafia italiana”. Il giudice “ragazzino” (38 anni) è morto mentre indagava sulla rinascita della French Connection, ovvero il network di traffico di eroina tra Marsiglia, Usa e Italia: 70 i criminali arrestati e 6 i laboratori di raffinazione della morfina di base smantellati nella sua carriera. Mandanti e colpevoli della morte del magistrato francese sono stati condannati nel 1988. Ma nessuno nelle aule giudiziarie ha mai preso in considerazione le implicazioni della mafia italiana.

L’AGGUATO IN MOTO ALL’ORA DI PRANZO
Michel muore il 21 ottobre 1981. E’ il secondo e ultimo giudice a morire assassinato in Francia dal dopoguerra (il primo era stato François Renaud a Lione nel 1975, i responsabili non sono mai stati individuati). Quel giorno il giudice istruttore arriva nell’ufficio del tribunale di Marsiglia poco prima dell’ora di pranzo. Debacq, che fa l’uditore di giustizia, lo ferma: “Ha chiamato vostra figlia Beatrice”. Lui fa un segno con la testa e, come ogni mercoledì, torna a casa per pranzare con la famiglia. Prende la sua Honda parcheggiata davanti all’ingresso, quindi parte: sono da poco passate le 12 e 30, c’è traffico, e non si accorge di una moto rossa con a bordo due uomini con il casco integrale che lo segue a distanza. Quando sono davanti al 280 di boulevard Michelet, a pochi passi da casa e mentre intorno sfrecciano le macchine, la moto rossa lo affianca: uno dei due uomini estrae una pistola e a 50 centimetri di distanza dalla testa spara per tre volte. La giustizia stabilirà che i colpevoli sono tutti criminali legati al traffico di droga: a tirare è stato François Checchi, mentre Charles Altieri guidava. I mandanti sono François Girard e Homère Filippi.

LA PISTA SICILIANA DIMENTICATA
Il quadro viene chiuso in tribunale nel 1988, ma non per tutti. Debacq, che ora è giudice della Corte di Cassazione e che in passato è stato capo dell’anti-terrorismo a Parigi, ricorda le parole di Falcone e riporta alla memoria una delle indagini più importanti di Michel. L’episodio risale all’estate 1980. Il giudice istruttore francese arriva in Sicilia a fine luglio per dare la caccia a tre marsigliesi: Daniel Bozzi, Dominique Quilichini e Jean-Claude Ranem. I tre, accusati di essere criminali attivi nel traffico di droga, alloggiano all’hotel Riva Smeralda a Carini (vicino a Palermo) e il sospetto è che siano in Italia per stringere rapporti con Cosa nostra. I francesi scoprono che sull’isola c’è anche André Bousquet, pediatra noto per essere uno dei chimici più esperti per la produzione di eroina e conosciuto come “dottor morte”. La situazione in Italia è molto tesa: il 6 agosto Cosa nostra uccide il giudice Gaetano Costa. I francesi continuano le loro indagini finché il 25 agosto fanno irruzione a Carini e Sant’Onofrio di Trabia: qui trovano non solo il laboratorio di eroina che cercavano, ma anche Gerlando Alberti, il boss affiliato alla potente famiglia di Porta Nuova. Tre giorni dopo, Carmelo Iannì, proprietario dell’hotel, viene ucciso su mandato di Alberti: ha concesso alla polizia di infiltrarsi nell’albergo e l’arresto del boss deve essere vendicato.

Il procuratore Giusto Schiacchitano, come ricordano Jean-Marie Pontaut e Eric Pelletier nel libro Chi ha ucciso il giudice Michel?, dirà nella sua requisitoria: “Per la prima volta è stata dimostrata la reale partecipazione della mafia a questo traffico, per la prima volta è stato provato un legame tra la Mafia siciliana e i trafficanti marsigliesi”. Il meccanismo lo spiega oggi Debacq: “Per i marsigliesi era diventato impossibile costruire nuovi laboratori in Francia. In compenso per anni, dietro le spalle dei magistrati, in Sicilia sono fioriti spazi dove veniva prodotta l’eroina senza che ci fossero problemi. Inoltre Cosa nostra ha da subito un vantaggio: il controllo del territorio. Nessuno si permetteva di parlare. E’ Michel a portare gli investigatori italiani, e in un primo momento soprattutto la Guardia di finanza, su quel terreno”.

“FALCONE VOLEVA INDAGARE. MA E’ MORTO E L’ITALIA E’ CAMBIATA”
Questa è, secondo Debacq, la pista italiana su cui nessuno ha lavorato e che Falcone aveva in mente: la vendetta del gruppo di Alberti per l’arresto a firma di Michel. Nel ‘93 Debacq diventa magistrato di collegamento a Roma, ma Falcone è morto un anno prima, ucciso da Cosa nostra. “Era lui a tenere personalmente i contatti con i magistrati all’estero. Quindi quando io arrivo in Italia e comincio a informarmi sulla questione, nessuno ne sa niente. Tutti mi dicono: era Falcone a occuparsene. Sapeva qualcosa Sciacchitano, ma quando lo incontro è sfinito: Giovanni era appena morto, l’Italia era cambiata”. Debacq ha una domanda per i colleghi italiani: “Qualcuno ha mai chiesto la copia degli interrogatori di Michel a Marsiglia o dei suoi report sulla Sicilia? Io partirei da lì. Da tutti i nomi che vengono citati e dai contatti che aveva avuto”. Il giudice racconta di come il clan Porta Nuova fosse andato in Francia a cercare di creare legami con i chimici marsigliesi per produrre la “bianca”, ovvero l’eroina purissima.

“ANCHE PER IL PENTITO CALDERONE L’IMPRONTA DELLA MAFIA ITALIANA NELL’OMICIDIO ERA CHIARA”
Debacq è anche il giudice che ferma uno dei più famosi pentiti di Cosa nostra: Antonino Calderone. “L’arresto avviene nel 1986 per una faccenda di assegni a vuoto. Sua moglie Margherita, un’infermiera, una donna distinta, chiede di vedermi e una sera nel mio ufficio mi dice: ‘Signor giudice, dovete chiamare Falcone e dirgli che mio marito vuole parlargli’”. Così Debacq ha fatto: “Quando l’ho riferito a Giovanni, dall’altra parte della cornetta ho sentito il silenzio e ho pensato che fosse caduto dalla sedia. Poi si è messo a sfogliare l’agenda: ‘Vengo dopodomani’, ha detto”. Calderone parla e inizia a parlare con Debacq: “Tra le tante cose che ha confessato”, racconta il giudice, “c’erano anche le sue impressioni sull’omicidio di Michel. Per lui era chiaro che c’era una matrice mafiosa, un coinvolgimento della mafia italiana nell’omicidio. Si era offerto per sentire cosa dicessero i criminali in carcere, ma non portò a casa niente: tra i detenuti si era diffusa la voce che non bisognava parlare della morte di Pierre Michel”.

Debacq la chiama una “coproduzione” tra marsigliesi e siciliani: “Il piano piace a più parti e allora lo condividono. Il risultato è che se sul lato francese più o meno siamo arrivati a individuare i responsabili, su quello italiano c’è il black-out totale. Io sono sempre stato molto triste per la morte di Falcone: insieme avremmo potuto fare qualcosa sulla morte di Michel”. Perché nessuno ha aperto un’inchiesta sul gruppo di Alberti? “Era troppo difficile”, dice Debacq. I problemi sono due: una cooperazione tra le magistrature dei due Paesi che era agli albori e una scarsa conoscenza del fenomeno mafioso al di fuori dell’Italia. “Per la procura di Marsiglia la morte di un giudice era un caso molto complicato. E quando si è aperta la pista francese erano molto contenti: avevano paura che non sarebbero mai arrivati a una soluzione. E poi credevano ancora che la mafia fosse un ‘romanzo’, che non esistesse”. Nessuno, almeno in quegli anni, dal lato francese avrebbe mai immaginato che ci potesse essere una forza criminale capace di superare i confini nazionali e uccidere un giudice. E nessuno ha mai cercato di dimostrarlo.

UN PROCESSO E QUATTRO COLPEVOLI
L’inchiesta sulla morte di Michel fatica a decollare. L’unica traccia è un’impronta trovata su un adesivo della moto: non esistono ancora gli archivi digitali e la polizia mette uno dei suoi uomini ad esaminare migliaia di impronte. Trovano un nome: Charles Giardina, meccanico. E’ lui che dà a sua volta la moto dell’omicidio a Gilbert Ciaramaglia, un criminale comune che ha rapporti, come tutti nell’ambiente, con uno dei più potenti sul territorio: Gaetan Zampa detto “tany”, padrino di origini napoletane e con buoni rapporti con Cosa nostra. Per mesi le informazioni non vanno oltre queste tre connessioni. C’è un collegamento che viene ipotizzato dal giudice Patrick Guérin: nel luglio 1981 Michel ha scoperto e smantellato un laboratorio a Saint-Maximin (Var). Qui viene trovato uno dei nomi più importanti nell’ambito del traffico di droga a Marsiglia, Homère Filippi. Ma non solo: sopra un pacchetto di sigarette c’è il numero di telefono di Zampa. Tutto sembra portare al parrain: viene arrestato, ma per otto mesi nessuno lo interroga sull’omicidio. Nel mentre gli vengono sequestrati tutti i beni per altre indagini in cui è coinvolto: lui vede lentamente il suo impero crollare. Zampa si uccide in carcere nell’agosto 1984. “Nessuno ha mai avuto dubbi che sia stato un atto volontario”, dice Debacq. Quando ormai sembra che l’indagine sia bloccata, viene scoperto un laboratorio a Friburgo (Svizzera). E qui due uomini della banda, Philippe Wiesgrill e François Scapula, cominciano a parlare dell’omicidio di Michel. Sono quattro i nomi messi sotto accusa: i mandanti François Girard e Homère Filippi, gli esecutori Charles Altieri (pilota della moto) e François Checchi (l’uomo che ha sparato). Tutti vengono condannati nel 1988 all’ergastolo: Altieri in fuga, verrà fermato nel 1993, Filippi non è mai stato trovato. “Altieri e Girard erano stati in Sicilia”, ribadisce Debacq. “Ho lavorato autonomamente sulla questione e so che almeno loro erano stati in Italia”. I tre attualmente sono in libertà condizionale.

FALCONE ALLA COMMEMORAZIONE: “POTREBBE SUCCEDERE ANCHE A ME”
Mentre la giustizia marsigliese cerca i responsabili dell’omicidio di Pierre Michel, le inchieste su quello che resta della French Connection continuano. Michel Debacq, non più semplice uditore, è il giudice istruttore che segue le indagini sulla Pizza Connection: “Ho lavorato a lungo in collaborazione con Giovanni Falcone sul traffico di droga. I marsigliesi si occupavano del trasporto e usavano i negozi di alimentari o ristoranti come copertura. Insieme andavamo negli Usa per le rogatorie”. Ed è in quel periodo che, ricorda Debacq, Falcone viene a Marsiglia e parla della morte di Michel. “Era l’autunno dell’86. Giovanni doveva venire in Francia e io lo avviso che il 21 ottobre saremmo stati impegnati per la commemorazione dei cinque anni dall’omicidio del giudice. Lui mi chiede di partecipare e naturalmente lo ospitiamo. Era rimasto molto toccato da quella morte. Mi disse: ‘Era un uomo buono. Può succedere anche a me o a te una cosa del genere’. Ma io ho capito che parlava di se stesso”. Giovanni Falcone sarebbe morto sei anni dopo.

Il senso di ammirazione del giudice italiano non era scontato. Già pochi mesi dopo l’uccisione di Michel, cominciano a emergere accuse e diffamazioni sul suo conto. “Il milieu di Marsiglia”, dice Debacq, “è molto potente: Michel è stato come Attila e i criminali reagiscono”. Le voci che vengono messe in giro riguardano i metodi di inchiesta (“Andava troppo oltre”) e presunti vizi della vita privata. Fa molto discutere la scelta, inedita per il tempo, di mettere in prigione le mogli dei criminali: per prassi a Marsiglia non si faceva. “Ricordo”, spiega Debacq, “che una delle giudici che lavorava con Michel, Marie Viengali, mi disse: ‘Con noi non esistono uomini o donne, ma solo colpevoli o innocenti’. Quello era l’ambiente”. Un film, La French, uscito nel 2014, dà per vere molte delle critiche: “E’ pieno di sciocchezze e noi colleghi lo abbiamo demolito”, commenta Debacq. Un’altra delle accuse riguarda i legami con la politica e in particolare il partito socialista. “Lui era di sinistra, ma sul lavoro era considerato apolitico. Questa è una caratteristica che me lo fa accomunare a Falcone: conosceva tutti i politici, ma nel momento in cui entrava in ufficio non conosceva più nessuno”. C’è per esempio l’episodio di quando Mitzigar Nazarian, arrestato durante la perquisizione al laboratorio di Saint-Maximin disse al poliziotto: “Io sono uno dei vostri, ho la tessera del partito socialista”. Debacq ricorda: “Il poliziotto rispose: ‘Bene, me la dia che la sequestro’”. Nazarian aveva un fratello che era nel cabinet del sindaco socialista Gaston Defferre e che va a piangere per l’arresto del parente: “Il sindaco lo caccia. Lui era così: quando i suoi amici del milieu gli davano fastidio lui li cacciava”. La politica cercava contatti diretti o indiretti con Michel, ma invano.

36 anni dopo quel 21 ottobre 1981, i principali protagonisti di questa storia sono morti: non c’è più Zampa, impiccato in cella; non c’è più Filippi, che non è mai stato trovato e si dice sia stato ucciso in un regolamento di conti; non c’è più Gerlando Alberti, morto di vecchiaia mentre era ai domiciliari nella sua casa di Palermo; non c’è più il giudice Giovanni Falcone, forse l’unico intenzionato ad aprire un’altra inchiesta sui mandanti italiani dell’omicidio di Pierre Michel. “Non credo che questa storia interessi più nessuno”, chiude Debacq.

 

 

Fonte:  vivi.libera.it
Articolo del 23 ottobre 2017
Chi era Pierre Michel (1943-1981). Ritratto di un giudice ucciso dalla criminalità organizzata
di Tommaso Giurati

Giudice istruttore al TGI (Tribunale di Grande Istanza) di Marsiglia, Pierre Michel impresse una svolta notevole all’attività di smantellamento dei laboratori di eroina nelle campagne marsigliesi, e delle filiere criminali che li gestivano. Se la Francia aveva già iniziato negli anni 70 ad accogliere le richieste americane per una politica penale più severa contro i trafficanti di droga (il primo grande processo contro la cosiddetta French Connection è celebrato nel 1974), la svolta definitiva sul piano quantitativo arriva grazie al giudice Michel.

Questi infatti aveva iniziato la sua carriera in magistratura come giudice minorile e i biografi credono che sia questa sua prima funzione, in cui aveva toccato con mano i disastri che l’eroina provocava tra i giovani, a determinare l’accanimento di cui farà prova da giudice istruttore nei procedimenti contro i trafficanti.

Il 21 ottobre 1981 Pierre Michel viene ucciso in un agguato a Boulevard Michelet a Marsiglia, mentre tornava a casa: nonostante le condanne definitive all’ergastolo per i due esecutori materiali (Francois Checchi e Charles Altieri) e per i due mandanti (François Girard e Homère Filippi), rimangono alcune zone d’ombra sulle circostanze che hanno permesso quest’omicidio.

I frutti del lavoro di Pierre Michel furono in ogni caso raccolti dal suo allievo Michel Debacq, che collaborò intensamente con Giovanni Falcone nello smantellamento della Pizza Connection e in diverse indagini successive.

 

 

 

Assassinat du juge Michel : une mort sur ordonnance

Greg Ciné 31 ago 2019

L’assassinat du juge Pierre Michel, le 21 octobre 1981 à Marseille. Cette affaire, c’est celle d’un meurtre exécuté sur ordonnance, un meurtre prémédité, un meurtre odieux pour la république : celui d’un magistrat garant de la justice, pilier de l’état. Cinq ans seulement après la mort du Juge François Renaud, lui aussi lâchement assassiné à Lyon, la justice était de nouveau la victime de ceux qui violent la loi. Il faut dire qu’en ces temps-là à Marseille, les truands, qui rendent parfois service aux politiciens, tiennent le haut du pavé. Les voyous, les bandits et les gros bonnets de la drogue se croient intouchables ! Cette époque c’est celle des héritiers de la French Connection et autres barrons de « la blanche » qui faisaient des rues de Marseille, le lieu-dit de toutes les combines.

Venu de Metz, Pierre Michel n’appréciait pas ce folklore provençal. Et pendant 7 ans, alors devenu juge d’instruction, il va leur mener une guerre sur leur terre, avec ses méthodes à lui. Celle d’un juge qui n’avait peur de rien, pas même de la mort. Parrains locaux débusqués et arrêtés, trafics arrêtés et laboratoires démantelés. Il montrait chaque jour que ses méthodes de juge n’avaient rien à envier, dans leur efficacité, à celle des bandits. Pour le juge Michel aussi incoercible qu’incorruptible, peu importait la manière, seul l’idéal de justice devait l’emporter. Mais à force de bousculer le milieu, le juge va se créer une kyrielle d’ennemis qui vont tous avoir une bonne raison de vouloir sa mort. Alors qui a donc donné l’ordre de l’assassiner ? Qui était vraiment le juge Pierre Michel ? Et comment l’enquête a-t-elle abouti à la condamnation de plusieurs « personnalités » du milieu Marseillais ? Et surtout a-t-on arrêté les bons coupables ?

Emission “Affaires sensibles” sur France-Inter le 12 janvier 2015
Présentée par Fabrice Drouelle